Utilisation des modèles conversationnels IV : Brainstorming et discussion ouverte

Les modèles conversationnels ne peuvent pas entièrement remplacer votre propre créativité mais il est quand même possible de les utiliser pour enrichir vos idées avec de nouveaux concepts et perspectives.

L’ avantage de ces modèles est qu’ils sont disponibles 24h/24 pour discuter et échanger des idées.

Vous pouvez le faire dans pratiquement tous les domaines de la vie privée et professionnelle : lancer une affaire et/ou la promouvoir, chercher une destination de vacances ou faire des rénovations, essayer de maigrir, se lancer dans le jogging, identifier des idées pour un rapport ou un article…

Deux règles sont importantes lorsqu’on désire avoir une discussion ouverte avec un modèle : définir et circonscrire clairement le sujet de départ et poser des questions ouvertes.

A titre d’exemple, nous allons nous mettre dans la peau d’un jeune de 18 ans qui hésite sur son choix d’études universitaires et désire en parler avec un modèle. Vous allez voir que le modèle fournit des idées constructives et permet au jeune de s’orienter vers un domaine dont j’ignorais jusqu’à l’existence…

Commençons par le contexte et la question initiale :

Dialogue 1 : Ouverture de la discussion

Le modèle fournit des pistes d’étude assez génériques. Certaines le tentent plus que d’autres, qui lui semblent trop austères et rébarbatives. Il veut un travail qui laisse un certain champ pour la créativité.

Dialogue 2 : Progrès de la discussion

Le jeune est intéressé par le journalisme mais cela semble très générique. Comment marier cela avec son intérêt pour les mathématiques et les nouvelles technologies ?

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Dialogue 3 : Orientation de la discussion

Le modèle propose une piste intéressante : le data journalisme, mais ce terme est assez obscur. Demandons plus au modèle sur cette filière :

Dialogue 4 : Finalisation de la discussion

Et voilà. Il est bien sûr possible de continuer à questionner jusqu’à épuisement de la fenêtre de contexte mais cela n’ajouterait pas grand’chose à l’idée que je voulais faire passer.

Quand on voit l’échange ci-dessus, le modèle répond de manière tout à fait pertinente et raisonnable, je ne dis pas que c’est systématiquement le cas mais cela reste un outil précieux, surtout si l’on y ajoute la disponibilité à toute heure. Vous pouvez aussi toujours reprendre une conversation là où vous l’avez laissée, même des mois plus tard. Difficile d’obtenir une telle flexibilité d’une personne.

Ceci me pousse à digresser un peu. Notre société accorde une forte prime à la connaissance, la formation et la capacité de les synthétiser vers un but cohérent (appelons cela l’intelligence). Obtenir cette intelligence et cette connaissance requièrent une prédisposition personnelle, de nombreuses années d’études, le support de la famille et d’autres choses auxquelles tout le monde ne peut automatiquement prétendre avoir accès.

Qu’on le veuille ou non, l’intelligence et la connaissance restent un facteur d’inégalité, voire un privilège si l’on étend le raisonnement aux pays en voie de développement. Et je suis convaincu qu’un des avantages de ces technologies c’est qu’elles mettent potentiellement à la disposition de tout le monde un assistant intelligent et cultivé quoique parfois mythomane; et donc elles devraient rendre possible – au moins en théorie- un mécanisme de mitigation de cette inégalité.

Bien sûr, on peut argumenter qu’un recherche Google permet d’obtenir les mêmes informations, mais cela demande un effort cognitif de l’utilisateur nettement plus important. C’est pourquoi, je pense que l’impact de des modèles conversationnels sera significatif, surtout dans les régions où l’accès à la connaissance est le plus difficile.

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